Kaer Amara.
L’histoire du kaer est relativement calme en comparaison de ce que certains autres ont pu connaitre durant la période Pré-Châtiment.
A l’époque, trois hameaux proches de Parlainth, la capitale provinciale Thérane, étaient des étapes incontournables pour qui traversait les montagnes environnantes. Elles offraient alors un confort très apprécié des voyageurs fourbus avant qu’ils ne pénètrent dans la cité Thérane.
A l’approche du Châtiment, les trois hameaux se sont regroupés pour tenter de financer les travaux de construction d’un kaer, marquant ainsi leur désir de s’émanciper du contrôle impérial. Hélas, même en réunissant leur or, ils ne pouvaient espérer obtenir les fonds suffisants à créer les rites de protection et de passage, ni même récupérer l’orichalque tant convoitée.
Fort heureusement, la Compagnie Dartham, une maison marchande fortunée qui entretenait d’importantes relations commerciales avec les trois hameaux, s’investit entièrement dans le projet du kaer.
La construction a pris peu de temps et en 1013, une fois terminée, la plupart des habitants s’y installèrent. A l’instar de Throal et Parlainth, le kaer, appelé Kaer Dartham en remerciement de son investissement, resta ouvert pendant plusieurs années afin d’accueillir un maximum de réfugiés.
En 1025, arrivèrent deux nouveaux adeptes, Laëlle et Ri’Shayd, qui aidèrent les adeptes présents à défendre la région tandis que la menace des Horreurs grandissait de jour en jour.
La même année, un groupe d’adeptes revint après avoir affronté une puissante horreur qu’ils ne purent éliminer. Cette horreur était si puissante que tous craignaient pour la survie du kaer si elle devait rester dans les environs. L’un des plus puissants adeptes d’alors, Dirac Thol Amara, partit seul pour la défier et surtout l’emmener le plus loin possible, signant par-là-même son arrêt de mort.
C’est à cette date que les administrateurs décidèrent de fermer les portes du kaer. La famille Dartham décida également de rendre hommage à l’adepte en donnant son nom au kaer. Ainsi Kaer Amara entra dans une ère d’isolation totale en attendant que baisse le niveau de magie et que partent les Horreurs…
Passent les années, puis les siècles, tandis que les populations craintives retranchées dans les kaers et les citadelles apprennent graduellement à s’entendre, sans jamais cesser de regretter la caresse du soleil et le parfum du grand air. Beaucoup d’occupants savent qu’ils ne verront jamais plus le soleil. Certains l’acceptent, d’autres en meurent.
Près de cinq cents ans plus tard, kaer Amara attend toujours de voir ce soleil qui n’est plus qu’un mythe aujourd’hui, une légende entretenue par les troubadours. Qui sait quand et comment tout cela se terminera…